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L’évaluation en question(s)
Evaluer, évaluer... vous avez dit évaluer!
« Les évaluer là-dessus ? Mais… euh… vous voulez dire… pas au sens péjoratif du terme ? » Voici comment réagissait une jeune enseignante, fraîchement titularisée, lors d’un entretien suivant une visite, alors que je venais de lui suggérer que telle ou telle situation de classe, pour peu qu’elle en prît la mesure, lui permettrait d’évaluer la manière dont procédaient les élèves (que l’on ne me demande pas dans quel domaine, ma mémoire n’aurait pas ici les ressources nécessaires pour répondre).
Le « sens péjoratif du terme ». Diantre ! Non que je fusse contrarié des intentions qu’elle eût alors pu me prêter, je m’inquiétai néanmoins de l’immanquable association d’idées qui semblait voir jour dans l’esprit encore jeune – mais peut-être déjà formaté – de cette maîtresse d’école en devenir, à savoir, et selon une égalité que je vais ici raccourcir pour plus de lisibilité : évaluation = sanction des apprentissages, ou quelque chose dans le genre. A moins qu’il n’y ait de façon encore plus péjorative d’envisager l’évaluation. Mais là, comme ça, dans l’instant et même à distance, je ne vois pas.
Envisager l’évaluation. Voilà peut-être bien le fond de la question. J’insiste sur le « peut-être ». Chaque fois que, dans mes réflexions sur les pratiques enseignantes j’appréhende le thème de l’évaluation, les questions profondes, les questions essentielles semblent se confondre, tournicotent, changent de rôle, se priorisent les unes au détriment des autres. Et j’avoue parfois m’y perdre. Dans l’article que vous trouverez ici, « L’évaluation en question(s)… », j’aborde quelques-unes de ces interrogations, sans doute un infime fragment du puzzle. Un puzzle que je ne désespère cependant pas de compléter…
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